Dre Louise Clément, Directrice générale des partenariats cliniques,
Organisation de normes en santé
Dre Louise Clément, Directrice générale des partenariats cliniques,
Organisation de normes en santé
Il faut une équipe
La plupart des gens ne connaissent pas la différence de champ de pratique entre les divers membres de l’équipe de soins de santé. Ils veulent simplement avoir l’assurance qu’une bonne équipe s’occupe d’eux et qu’ils sont en sécurité chez eux. Les patients qui souhaitent vivre chez eux jusqu’à la fin de leurs jours ont besoin de soins à domicile dispensés par une équipe. L’équipe comprend le patient qui reçoit des soins et ses principaux aidants, s’il le souhaite.
Agrément Canada et l’Organisation de normes en santé (HSO) ont mis l’accent sur une approche collaborative basée sur le travail d’équipe dans le cadre des normes de soins de santé. Les normes comprennent désormais une section intitulée « favoriser une équipe saine et compétente », dans laquelle les compétences sont définies comme des aptitudes, des comportements et des attitudes, à l’instar du Cadre de compétences. L’évaluation est liée à l’équipe en soi et non à une profession plutôt qu’à une autre.
Si l’équipe n’est pas tenue de rendre compte de la qualité des soins, les résultats de santé ne s’amélioreront pas. En conséquence, les patients sont souvent amenés à se rendre dans un service d’urgence, visite qui n’était pas prévue. Pour réussir à aider les gens à mourir chez eux, les soins en équipe doivent être liés à un ensemble de compétences intégrées.
Le Cadre canadien de compétences interdisciplinaires en soins palliatifs contribue à la réflexion du secteur des soins de santé sur la complexité des soins palliatifs et des soins de fin de vie. Il introduit l’importance de la sécurité culturelle et de l’humilité, et clarifie la distinction entre les soins de fin de vie et les soins palliatifs. Les 12 domaines reflètent ce que sont de bons soins et s’alignent sur les normes de HSO en matière de soins palliatifs du programme Qmentum d’Agrément Canada. Le problème du cadre existant est qu’en décrivant les compétences des médecins cliniciens et des aidants, le Cadre de compétences présente l’approche des soins palliatifs comme étant multidisciplinaire, propre à une discipline et potentiellement vue comme étant cloisonnée.
Le Cadre offre la possibilité d’orienter la perspective vers la personne qui reçoit les soins, afin d’éliminer la fragmentation par discipline. Les compétences générales au sein de chaque discipline sont assez similaires et la consolidation par un langage commun normalisé dans toutes les disciplines simplifierait, rationaliserait, coordonnerait et améliorerait les soins pour les patients et les familles.
Les soins à domicile sont essentiels aux soins palliatifs que souhaitent les Canadiennes et Canadiens. Il est impératif que les soins de santé adoptent une approche fondée sur le travail d’équipe, de la formation clinique à la pratique quotidienne.
Seow, H., Bainbridge, D., Brouwers, M., et al. « Common care practices among effective community-based specialist palliative care teams: a qualitative study », BMJ Supportive & Palliative Care 2020;10:e3.
La Dre Louise Clément est directrice générale des partenariats cliniques à l’Organisation de normes en santé. Dans le cadre de ses nombreuses contributions à l’élaboration, à l’innovation et à l’amélioration des normes et des programmes d’accréditation, sa passion et son dynamisme consistent à trouver des façons concrètes d’améliorer l’expérience des soins de santé pour les personnes qui reçoivent les soins et celles qui sont impliquées dans la prestation des soins tout au long de la vie. En 2022, elle a joué le rôle de gestionnaire et de conseillère dans l’élaboration des services de gestion de la douleur pédiatrique, de santé mentale et de toxicomanie, ainsi que des services de soins de longue durée, tous reconnus comme une Norme nationale du Canada par le Conseil canadien des normes. Elle vit en famille et travaille sur les terres autochtones non cédées des Mi’kmaq d’Abegweit (Î.-P.-É.) et des Kanien’keha:ka de Tiohtià:ke (Montréal).
Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution financière de Santé Canada. Les opinions exprimées ne représentent pas nécessairement celles de Santé Canada.
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